Publication de ses comptes consolidés : GBH s’explique sur les chiffres présentés

Dans un premier temps, le groupe Bernard Hayot s’est engagé à publier chaque année ses comptes consolidés au greffe de Fort-de-France, ce après avoir rattrapé son retard sur les 5 dernières années. Pour rappel, le groupe avait été sommé de publier ses comptes avant une date d’audience fixée au 13 février par le tribunal mixte de commerce de Fort-de-France.

Après publication donc, où on apprend que le groupe fait un bénéfice de 227,4 millions d’euros, GBH souligne que ce bénéfice vient de l’ensemble de ses 19 filiales implantées en Outre-mer, en Hexagone et à l’international.

Une marge nuancée par GBH

Par ailleurs, sur son chiffre d’affaires de 4,9 milliards d’euros GBH rappelle que 16% sont réalisés en Martinique. Une façon de souligner pour le groupe que cela reste peu par rapport aux 84% restant réalisés dans les autres territoires d’Outre-mer et à l’international. Notez que 15% de ce chiffre d’affaires sont réalisés en Guadeloupe, et 36% à la Réunion.

Le groupe a aussi tenu à souligner que la marge brute du groupe est de 34%, mais que la distribution alimentaire ou l’automobile ont des marges brutes plus faibles quand l’industrie ou la production de rhums sont plus élevées. Une marge qui permet de payer les charges, les 18 000 salariés du groupe et les impôts, taxes et contribution sociale à hauteur de 260 millions d’euros.  

Enfin, GBH fait savoir qu’avec 4% net de chiffre d’affaires, son résultat est bien inférieur à ceux de grands groupes qui réalisent 6 à 9% de chiffre d’affaires. 

Le résultat net consolidé du groupe a été de 228 millions d’euros en 2023, soit 4,6% de notre chiffre d’affaires. En moyenne, sur les cinq dernières années, notre résultat net a représenté 4% du chiffre d’affaires. Cette rentabilité est largement inférieure à la moyenne des grands groupes français. En 2023, le résultat des sociétés du CAC 40 était ainsi de 8,9% du chiffre d’affaires. À titre d’exemple, pour quelques grands groupes français : le résultat net de Décathlon se monte à 6% de son chiffre d’affaires, celui de Vinci à 7,4%, de Stellantis à 9,8%.

Le groupe a aussi mis en avant le fait que des investissements conséquents, comme la rénovation du centre Océanis au Robert, ont été réalisés en 2024 et qu’il a aussi du faire face à de nombreux coups durs pénalisant son activité, comme les émeutes en Nouvelle-Calédonie.