Un nouveau décès en Guadeloupe lié aux airbags défectueux Takata
On déplore un nouveau décès, en Guadeloupe, lié au déclenchement d’un airbag défectueux du fabricant japonais Takata, a indiqué, ce lundi (12 mai), le parquet de Pointe-à-Pitre.

Le décès, fin mars, en Guadeloupe, d'un automobiliste est « lié au déclenchement » d'un airbag défectueux du fabricant japonais Takata, a indiqué le parquet, ce lundi (12 mai), alors que plus d'une dizaine de morts pour une raison similaire sont recensés en France.
Le scandale des airbags Takata secoue le secteur de l'automobile depuis 2014, forçant ces derniers mois à l'immobilisation de centaines de milliers de véhicules par de nombreux constructeurs pour changer ces équipements.
La mort liée à l’explosion de l’airbag
« L'autopsie a confirmé que la mort est directement liée à l'explosion de l'airbag » dans un accident survenu sur la localité du Moule, en Guadeloupe, le 25 mars, a confirmé la procureure de Pointe-à-Pitre, Caroline Calbo.
« Nous avons saisi la juge d'instruction pour homicide involontaire » et elle « est en train de clôturer son instruction sur les airbags Takata pour dessaisissement au profit du juge d'instruction de la Jirs (Juridiction interrégionale spécialisée) de Paris », a-t-elle ajouté.
La Chancellerie a demandé le regroupement à la Jirs de Paris de l'ensemble des enquêtes menées sur les conséquences des défaillances de ces airbags, notamment celles relatives à des homicides involontaires.
Le 12ème décès outre-mer
Jusqu'à l'annonce ce lundi d'une nouvelle victime liée à ces airbags Takata, le ministère des Transports recensait 29 accidents ayant provoqué onze décès outre-mer et un en métropole.
La victime en Guadeloupe, au volant d'une Toyota Hilux, conduisait un véhicule « pas très récent » et « concerné » par la campagne de rappel. Toyota et Mercedes ont indiqué en avril devoir rappeler vingt modèles commercialisés entre 2001 et 2018 -, a indiqué Me Charles-Henri Coppet, qui assure défendre « 11 familles de décédés et de 12 blessés liés à des explosions de ce type » dans les outre-mer.
Il est « trop tôt » pour dire si la victime avait reçu ou non un courrier notifiant un tel rappel, a précisé le conseil, qui s'est porté partie civile.
A cause d'un gaz qui vieillit mal, les airbags Takata défaillants risquent d'exploser en projetant des pièces au visage des conducteurs. Leur dégradation est accélérée sous les climats chauds et humides.