Un Plan cantines pour mieux structurer la pause méridienne à l'école

Par 04/06/2025 - 19:51 • Mis à jour le 04/06/2025 - 19:55

Le Plan cantines a été présenté, ce mercredi (4 juin), en préfecture. L’Etat va aider à structurer, dans chaque commune, une école pilote afin d’optimiser l’offre d’accueil et d’activités sur le temps de pause méridienne. Il s'agit également de proposer une meilleure alimentation.

    Un Plan cantines pour mieux structurer la pause méridienne à l'école
@Pierre Emmanuel

Initié en juin 2024, le Plan cantines a été présenté et lancé ce mercredi matin (4 juin) par l'ensemble des partenaires aux élus et aux chefs d'établissements scolaires concernés.

La préfecture, le rectorat, l'Agence régionale de santé et la CAF étaient présents pour expliquer aux communes comment il fallait s'y prendre pour structurer et optimiser leur offre d'accueil et d'activités sur le temps de pause méridienne.

« Une école pilote dans chaque commune »

Arnaud Duranton, le sous-préfet en charge notamment de la cohésion sociale, du travail et de l'emploi, en a dit plus sur ce plan.

Ce Plan cantine, c'est une aide que l'Etat apporte aux communes, qui sont responsables de cette compétence, pour les aider à structurer, dans chaque commune, une école pilote. Une école modèle qui aura les meilleurs standards à la fois sur le plan bâtimentaire, sur le plan des activités socio-éducatives qui seront conduites entre midi et deux, sur le plan de la qualité alimentaire, de manière à faire en sorte que les enfants puissent avoir une parfaite continuité entre le temps scolaire et le temps périscolaire et que nous ayons de moins en moins de décrochage des enfants l'après-midi. Et ça, c'est tout un travail qui nécessite une coordination des acteurs qui aujourd'hui se révèle par ce séminaire de présentation qui a vocation à présenter à l'ensemble des acteurs la mise en œuvre des actions.

« Financé par l’Etat »

Arnaud Duranton précise que ce Plan cantine est exclusivement soutenu par des fonds de l’Etat, au sens large.

Il y a des fonds de la stratégie nationale de lutte contre la pauvreté. Il y a des fonds du pacte de solidarité. Il y a des fonds des directions d'administration de l'Etat, notamment de la DRAJES ou de la DAF. Il y a aussi des fonds qui sont apportés par la Caisse d'allocations familiales et nous savons que nous allons avoir dans les années qui viennent, parce que ce plan intéresse beaucoup, y compris jusqu'à Paris, un soutien de la Caisse nationale d'allocations familiales, qui nous a indiqué être très intéressée à soutenir la mise en œuvre de ce plan.

Lutter contre l’obésité

Parmi les enjeux de ce plan, la lutte contre la sédentarité, le surpoids et l'obésité, comme l’explique le directeur de l'Agence régionale de santé, Laurent Legendart.

Il y a une surreprésentation de l'obésité pédiatrique dans nos territoires. A titre d'illustration, sur la classe des enfants de six ans, on a plus de 12 % qui sont soit en situation de surpoids, soit en situation d'obésité. Raison pour laquelle cette thématique est clairement identifiée dans notre plan régional de santé, à la fois sur le plan prévention, promotion de la santé, structuration de l'accompagnement de ces enfants. Nous allons inaugurer très prochainement un dispositif de prévention et de prise en charge de l'obésité pédiatrique. Nous avons également renforcé l'offre de soins médicaux et de réadaptation pédiatrique dans le champ de l'obésité pédiatrique. Et tout ça, donc, entre en cohérence avec le Plan cantine, c'est-à-dire investir ce temps méridien des enfants pour améliorer leur alimentation et l'activité physique de façon à leur à lutter contre la sédentarité, à lutter contre l'obésité pédiatrique et surtout à donner des clés pour structurer leur croissance à travers une alimentation adaptée. Et donc nous nous utilisons pour cela le programme national Nutrition santé Outre-mer, un outil adapté à nos territoires, et nous mobilisons auprès des acteurs Promotion Santé Guadeloupe pour apporter de la compétence et de l'ingénierie de projet de façon là encore à faire monter en compétence nos partenaires sur ces sujets-là.

« Structurer davantage l'offre périscolaire »

La Caisse d'Allocations Familiales fait partie des partenaires privilégiés de ce Plan Cantines. Elle y apporte son expertise, son ingénierie et son financement.

Les précisions de Véronique Valvert, manager du Pôle actions sociales à la CAF de Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélemy.

C'est une expérimentation nationale, il faut le souligner. Et donc, à ce titre, nous sommes ravis. Tout simplement parce que nous allons pouvoir structurer davantage l'offre périscolaire sur le territoire et également amplifier nos actions au niveau de la restauration scolaire. On est bien là sur un plan avec quatre piliers phares. Et concernant la CAF, tout particulièrement sur le volet socio-éducatif. Il faut savoir que nous sommes aux côtés des familles guadeloupéennes et donc dans ce cadre, à travers l'offre périscolaire, nous allons pouvoir accompagner les projets éducatifs de qualité qui seront proposés aux enfants pour justement permettre d'avoir des activités autour de cette pause méridienne, avoir des temps dédiés et permettre une continuité entre le temps scolaire et le temps périscolaire. Nous nous sommes rendus compte qu'il y avait des attentes de la part des familles guadeloupéennes, un manque d'activité également, des réponses qui n'étaient pas forcément apportées. Donc à travers le plan cantine, en fait, nous allons pouvoir apporter ces réponses aux familles au cas par cas.

Vélo et activité physique à Basse-Terre

Seul maire présent ce matin en préfecture, André Atallah, l’édile en chef de Basse-Terre a expliqué comment ce plan cantine va se mettre en place à Basse-Terre.

Cela va concerner beaucoup l'alimentation. C'est très important. On connaît la problématique de l'obésité et du surpoids chez nos petits, mais c'est aussi toutes les animations qui sont prévues au niveau de cette pause. Par exemple, nous, très concrètement, on a déjà fait l'achat de vélos pour l'école Gaston Michineau et on va avec une association faire en sorte qu'il y ait de l'activité physique. J’ai insisté sur l'importance de la formation aussi du personnel. Il faut que ce soit des personnels ou des associations formés à passer le bon message aux enfants et aussi associer les parents.

 

 


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