Insécurité routière : un procès fictif organisé au tribunal de Basse-Terre
Le Club Soroptimist de Basse-Terre a organisé, ce mercredi (4 juin), une action de sensibilisation à la sécurité routière au tribunal, sous la forme d’un procès fictif, mais aussi d’une projection et d’une conférence-débat.

A l'initiative du Club Soroptimist de Basse-Terre, un procès fictif sur le thème de l'insécurité routière était organisé, ce mercredi après-midi (4 juin), dans la salle du tribunal correctionnel.
Une projection et une conférence-débat étaient également au programme.
Des professionnels - magistrats, avocats, greffiers, urgentistes, sapeurs-pompiers - ont participé à l’événement, tout comme des lycéens et des seniors. Et tous ont joué le jeu.
Ce projet, à la fois pédagogique et didactique, était porté par des femmes pour le grand public.
« Apporter notre pierre à l’édifice »
Lydie Chevry, cadre greffière au tribunal Judiciaire de Basse-Terre, s'est transformée pour l'occasion en procureure de la République. Un exercice qu'elle a apprécié, tout comme l'ensemble des échanges qui ont duré plus de deux heures. Elle est revenue sur le déroulement et l’objectif de cette manifestation.
Nous sommes pères et mères de famille et tous les jours, on compte les morts. Donc ça angoisse. Nous aussi, nous avons voulu apporter notre pierre à l’édifice concernant la sensibilisation à la sécurité routière. On a organisé une conférence-débat autour de trois grands thèmes. Il y avait une projection de diapositives et de vidéos d'accidents, suivis d'un mini procès qui mettait en scène des fonctionnaires du ministère de la Justice, qui étaient des acteurs bénévoles. Le jeune qui a joué le rôle de prévenu prend des cours de théâtre d'improvisation et donc il avait, dans ce mini procès fictif, commis des blessures involontaires graves avec des circonstances aggravantes, conduite sous l'empire d'un état alcoolique et conduite sous l'emprise de stupéfiants. Ce mini-procès a été suivi d'un débat interactif. Les professionnels ont porté leur point de vue et ont échangé avec le public, composé de jeunes et de seniors.
« Arrêter l’hécatombe »
Pour Nicole Francillette, la présidente du Club Soroptimist de Basse-Terre, il était important de se mobiliser contre l'insécurité routière au vu des très mauvais chiffres de l'accidentologie en Guadeloupe.
Vu le nombre important d'accidents et de décès, il fallait absolument sensibiliser et responsabiliser les gens. Il faut trouver des solutions pour qu'on s'en sorte, qu'on arrive à avancer. C'est un fléau et il faut arrêter l’hécatombe. C'est vraiment une hémorragie et c'est sans fin. Nous travaillons dans cinq domaines : la santé, l'environnement, l'éducation, les violences intrafamiliales et l'autonomisation, le leadership. Mais compte tenu de la crise, nous avons tenu à faire cette action.
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