Un ancien entraîneur bénévole de handball accusé de viol et d’agressions sexuelles sur mineures

Par 26/06/2025 - 14:24 • Mis à jour le 26/06/2025 - 19:37

Ambiance malsaine, attouchements… C’est ce qu’ont décrit, ce jeudi matin (26 juin), plusieurs anciennes joueuses du club de handball de Gondeau, au Lamentin. J-F. G., ancien entraîneur bénévole, est jugé pour viol et une série d’agressions sexuelles sur mineures devant la cour criminelle de Fort-de-France.

    Un ancien entraîneur bénévole de handball accusé de viol et d’agressions sexuelles sur mineures
Photo d'archives

Un club de handball s’est transformé en terrain de chasse pour prédateur sexuel entre février 2019 et juillet 2021.

Pendant deux ans,  J-F. G., ancien agent de mairie au Lamentin et ancien entraîneur bénévole au club de handball de Gondeau, aurait abusé de sa position et de son influence pour s’en prendre à des jeunes filles mineures à l’époque des faits.

En détention provisoire

Détenu depuis avril 2022 au centre pénitentiaire de Ducos, l’homme est jugé ce jeudi (26 juin) et demain, devant la cour criminelle de Fort-de-France, pour « viol et agressions sexuelles sur sept mineures de plus de 15 ans par personne ayant autorité en tant qu’éducateur sportif ».

Ce jeudi matin, les victimes sont revenues sur les faits reprochés.

C’est d’abord E., la victime présumée de viol, qui prend la parole à la barre.

Son débit est rapide et un peu saccadé. Elle est secouée par des sanglots en énonçant l’ensemble des faits.

Elle explique que les comportements étranges de son entraîneur ont commencé durant sa deuxième année au club. Elle parle des attouchements sur les seins, les cuisses, les fesses et le sexe, décrit la gêne qu’elle ressentait lorsqu’il lui chuchotait à l’oreille qu’il souhaitait lui faire l’amour.

Plainte pour viol

Et puis il y a le récit de ce viol à l’issue d’un match, alors qu’elle rangeait les maillots des joueuses. Elle détaille les pleurs, explique l’avoir repoussé, mais surtout avoir eu peur pour sa vie. La jeune femme de 21 ans garde le secret pendant un certain temps, mais fini par en parler à sa mère quelques jours avant avoir déposé plainte, en mars 2022.

Après quoi, elle précise avoir été mise à l’écart par un entraîneur et d’autres membres du club.

Elle perd l’envie de faire du sport, des études, souffre de troubles du sommeil et de perte d’appétit... Des éléments que la psychologue qui l’a interrogée associe à un stress post-traumatique. Mais la jeune femme est chrétienne et la religion semble l’avoir aidée à affronter cette épreuve.

Un homme tactile

Entendues par la police, certaines joueuses remettent en question ces accusations. Elles décrivent E. comme très proche de son entraîneur. Elles parlent du club comme d’une grande famille, mais présentent tout de même le prévenu comme un homme très tactile, voir trop.

Après l’audition de E., c’est au tour d’une de ses amies et ancienne joueuse du club de prendre la parole. Elle se dit victime d’agression sexuelle de la part de l'entraîneur. mais n’intervient dans ce dossier qu’en tant que témoin préférant oublier ces évènements. Elle décrit son entraîneur comme gentil et paternel, mais précise qu’elle détestait ses attouchements. Pour l’éviter, elle préférait mettre une distance physique entre eux.

De nouveaux témoins entendus

L’expert en téléphonie interrogé relève que l’ancien entraîneur donnait des surnoms parfois ambigus aux joueuses par message : « Joli cœur », « Ma petite fiancée » ou « My sexy girl »… Il n’a en revanche trouvé aucun échange à caractère sexuelle avec les victimes présumées.

Ce jeudi après-midi, l’audience se poursuit. D’autres témoins, dont l’époux d’une des victimes, sont attendus à la barre.

Pour rappel,  J-F. G. est accusé d’atteinte sexuelle pas moins de 7 joueuses, des mineures de plus de 15 ans au moment des faits, par personnes ayant autorité. Et il est également accusé du viol de l’une d’entre elles.


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