Pour Bruno-Nestor Azérot, l'État doit prendre ses responsabilités sur le dossier des sargasses

Par 19/06/2025 - 05:51

Le président de la communauté d’agglomération Cap Nord ne passe pas par quatre chemins. Sur le dossier des sargasses, il revient à l’État de prendre toutes ses responsabilités et de déployer des moyens similaires à ceux qui ont permis de gérer la pollution des algues vertes en Bretagne.

    Pour Bruno-Nestor Azérot, l'État doit prendre ses responsabilités sur le dossier des sargasses

C’est la liste d’un certain nombre de constats qui explique la position de Bruno Nestor Azérot, président de la communauté d’agglomération Cap Nord.

Le premier, le GIP Sargasses, est un outil intéressant, mais limité par ses moyens humains et financiers. Face à l’ampleur de la pollution des sargasses sur les littoraux de Sainte-Marie et du Robert, il n’est pas en mesure de soutenir correctement les communes dans les missions de ramassage et de stockage .

Et puis, le problème des moyens est global, car les communes, elles-mêmes ne peuvent pas faire face aux surcoûts générés par le ramassage et le stockage des algues brunes.

Nous avions formulé une demande depuis tantôt afin que l’État procède au ramassage des algues avant qu’elles ne touchent le littoral car alors elles sont de la responsabilité du maire. Or, nous n’avons pas les fonds nécessaires à la gestion de cette pollution. Je pense que l’État doit déployer les mêmes dispositifs qui avaient permis de gérer la pollution des algues vertes en Bretagne.

Une lenteur vécue comme un mépris

La difficulté des élus à mobiliser pleinement les services de l’État est d'autant plus agaçante pour Bruno-Nestor Azérot que de gros moyens sont débloqués et alloués à d’autres chantiers.

L’État est capable d’envoyer des millions en Ukraine ou ailleurs, mais ne peut pas mobiliser ces sommes dans un processus de gestion des sargasses. En Martinique vivent des êtres humains, exposés à un danger sanitaire et économique. Or, si je me réfère à la législation, c’est bien l’État qui est compétent.

Pour rappel, au Robert, les riverains ont décidé de se réunir en association afin de peser un peu plus dans les appels lancés aux autorités pour la gestion de l’algue brune.


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