"House An Nou", le concept qui mixe House et Techno avec Gwoka et Bèlè
Faire se rencontrer les sonorités des scènes "clubbing" et les musiques traditionnelles antillaises, c'est la mission du projet “House An Nou”, à Paris. Ce vendredi 16 mai, dans le cadre de l'événement national “Club Culture Festival”, le Nouveau Casino de Paris accueille le collectif porté par des Antillais pour une soirée exceptionnelle inédite.

Imaginez un spectacle qui mélange Gwoka et Bèlè avec House et Techno, c'est ce qui va se passer ce vendredi soir sur la scène du Nouveau Casino de Paris. Dans le cadre de l'événement national Club Culture Festival, cette salle de la capitale a invité le collectif House An Nou, de 21h à 4h du matin.
Ce projet porté par des Antillais mélange les sonorités des scènes clubbing avec nos musiques traditionnelles, à l'occasion de soirées, ateliers et animations culturelles, avec une double mission pour Ricky Soul, directeur artistique à l'origine de ce concept, faire prendre conscience des racines africaines de ces musiques de club tout en faisant découvrir la culture des Antilles.
Que ce soit le Gwoka, le Bèlè, le Zouk, la biguine, le Shatta, la House, la Techno et le Hip-Hop, ce sont des musiques issues de la même diaspora et ce sont des musiques qui racontent quelque part la même histoire. En réalité, House An Nou a une double mission, d'un côté, de rappeler les origines de la House music et de la Techno, et de l'autre, mettre en lumière à mon petit niveau le Gwoka et le Bèlè. C'est pas une question d'instrument en fait, c'est le fait que ce sont des musiques issues de la diaspora africaine qui sont percussives et il y a des rythmes qui se marient très bien.
Au-delà des sons, pour le danseur qu'est aussi Ricky Soul, alias The C3PO, la manière de vivre ces musiques peut également se mélanger.
La House dance, il faut la voir comme le Gwoka, c'est-à-dire que les musiques afro-américaines viennent toujours avec les danses sociales qui vont avec, et donc, quand tu regardes quelqu'un danser la House, tu vas retrouver des pas que tu peux voir dans le Gwoka et le Bèlè.
Donner du souffle à la tradition
À mi-chemin entre une soirée clubbing et un Léwoz, le projet lancé il y a cinq ans propose des soirées depuis trois ans sur Paris, en général à la Flèche d'Or, mais aussi des ateliers, conférences et événements avec la volonté de s'inscrire dans une dynamique globale autour des traditions de Guadeloupe et Martinique, pour son créateur Ricky Soul. Invité en fin d'année dernière par le Gwadloup Electronik Groove, ce dernier sent un souffle de réappropriation de la tradition.
La personne passionnée de House et Techno, non seulement il y aura le message de l'origine de ces musiques là, et en plus elle va sûrement découvrir le Gwoka et le Bèlè. Et de l'autre, les personnes familières avec cette culture, vont ouvrir leurs oreilles à la House et la Techno. Beaucoup de gens de la diaspora, quand on leur parle de ça, ils disent c'est "biten a blan", et très vite ils se rendent compte que c'est afro-américain, on l'entend et on le ressent. Sur les réseaux, on voit des Koud tambou, des Léwoz et plein de choses liées à ces cultures, moi j'essaye de faire ma part à mon petit niveau, et tout ce que je vois autour, ça me fait vraiment plaisir !
La soirée de ce vendredi 16 mai au Nouveau Casino de Paris est un nouveau pas pour House An Nou qui va investir une grande scène pour un événement que le collectif veut rendre exceptionnel.
Il y aura des DJ, avec un des piliers du collectif, Laurent Succab, notre tambouyé, qui sera aux percussions, il y aura du live et il y aura de la danse. On fait toujours se rencontrer la danse et la musique et aussi le Gwoka, le Bèlè, on a même fait du Rolento, en tout cas on les fait rencontrer avec des danses de club. En bonus, on a un show par Latilyé House An Nou, ce sont des personnes qui en venant aux soirées, ont eu envie d'apprendre à jouer du tambour et ça a donné cet atelier avec des gens qui dansent la House et qui savent jouer du Gwoka.
House An Nou prépare déjà d'autres soirées et événements, pour suivre l'actualité du collectif qui promet de "créer un dialogue interculturel entre les héritages afro-caribéens et afro-américains", rendez-vous sur ses réseaux sociaux.