De passage en Guadeloupe, Teddy Riner un engagement bien au-delà du sport
Teddy Riner était le parrain d’une journée spéciale autour de la mémoire collective de la traite négrière, ce samedi (7 juin), au MACTe. Invité du Caraïbes soir de RCI la veille, le champion a évoqué un certain nombre de sujets sur son engagement bien au-delà du sport.

Les conséquences psychologiques actuelles de l’esclavage transatlantique étaient au cœur des discussions samedi (7 juin), au Mémorial ACTe.
En collaboration avec l’UNESCO, une journée spéciale autour de la mémoire collective de la traite négrière a été organisée.
En soirée, le champion Teddy Riner, parrain de l’événement, était présent pour échanger avec le public, aux côtés du professeur émérite de psychiatrie et d’addictologie, Aimé Charles-Nicolas.
Une centaine de personnes s’étaient déplacées pour assister à cette conférence.
La veille (vendredi 6 juin), la légende vivante du sport et du judo était dans les studios de RCI, dans le Caraïbes soir.
Le triple champion olympique a évoqué un certain nombre de sujets sur son engagement bien au-delà du sport.
Teddy Riner et la politique
Le judoka guadeloupéen a abordé son éventuel engagement en politique.
Aujourd'hui, c'est une autre personne qui est devant vous. J'ai 36 ans, j'ai deux enfants, je suis un chef d'entreprise. Je pense tous les jours à mon après carrière et donc du coup je pense aussi à l'avenir de mes enfants. Donc il y a des choses qui me vont, il y a des choses qui ne me vont pas. Quand on me pose la question et quand on me dit Ah, vous feriez un très bon ministre des Sports, je réponds non. Pourquoi ministre des Sports ? J'ai géré des entreprises, je suis un père de famille, donc je sais ce dont j'ai besoin. J'ai fait des études à Sciences Po, j'ai voyagé dans tous les pays du globe. J'ai rencontré des chefs d'Etat, toutes sortes de personnes. Donc mon champ de vision et des possibles est énorme. J'ai vu des choses, j'ai un savoir. Donc non, si demain je devais rentrer en politique, ça ne serait pas pour être ministre des Sports. Je ne ferme aucune porte.
Attentif aux dossiers de l’outre-mer
Teddy Riner est également attentif aux dossiers de l’outre-mer et particulièrement ceux de la Guadeloupe. Il l’a fait savoir à Manuel Valls lors d’une rencontre à l'Elysée.
Je veux que les choses avancent. Je veux qu’on s’occupe correctement de l'Outre-mer parce qu'on fait partie de la France. La vie chère, c'est important de régler ce problème. L'eau, les hôpitaux. Donc là, j'ai mis le doigt sur trois choses très importantes en Guadeloupe. Je parle pour la Guadeloupe, je suis désolé pour le reste des Outre-mer, les POM. On ne vous oublie pas, mais là on est en Guadeloupe et surtout on parle de l'île où je suis né et c'est des choses que je connais, que je vois et que j'aimerais que l’on règle parce que c'est difficile et ce n’est pas normal. On fait partie de la France. Il ne faut pas nous oublier.
Parrain de la grande cause nationale 2025
Teddy Riner s’est engagé également dans une grande cause nationale, celle de la santé mentale, pour accompagner le gouvernement en qualité de parrain de l’évènement.
C'est un honneur d'avoir été choisi comme parrain. J'entends certaines personnes dire que c'était tout à fait naturel parce que c'est vrai, j'en parle depuis que j'ai 14 ans. Depuis que je suis rentré à l'INSEP en 2004, j’ai décidé d'aller voir un psychologue pour préparer mes compétitions, pour bien grandir en tant qu’adolescent à l’époque. Aujourd'hui, c'est en tant qu'homme, en tant que père de famille et en tant qu'homme d'affaires. La santé mentale, c'est important. Si on allait autant voir un spécialiste de la santé mentale qu'on va à la salle de sport, tout le monde irait tellement mieux dans la tête. Donc aujourd'hui, en parler, c'est un peu désacraliser le mot et le côté psy qui fait parfois un peu peur, qui trop souvent est rattaché à la psychiatrie, qui est un peu plus problématique. Là, on parle de malades. Le psychologue, c'est vraiment le spécialiste du cerveau qui va vous aider à prendre des décisions, à grandir et à parfois se livrer parce que, parfois, ce n’est pas évident de se livrer. Par exemple, concernant le harcèlement scolaire, on ne sait jamais trop comment faire quand on est jeune, à qui en parler. Un psychologue, c'est fait pour ça. Je donne mon image à cette belle initiative. Et je parle, je fais des interviews dans les médias. Et il va y avoir plein de dates tout au long de l’année.