Les Journées du Madras gagnent doucement en popularité

Il a orné les plus belles tenues traditionnelles avant de devenir, avec le temps, un peu désuet. Mais un groupe d’irréductibles, le collectif du patrimoine vestimentaire martiniquais (CPVM) refuse de le laisser tomber dans l’oubli, d’où la création de ces journées du Madras pour restaurer ce tissu coloré et vibrant comme l’explique Sabine Andrivon Milton, porte-parole du CPVM

Ce tissu qui porte le nom de la ville d’où il vient on le retrouvait auparavant dans toutes les tenues. Malheureusement, avec le temps, on l’a laissé tomber d’autant qu’il entrait beaucoup dans les tenues liées à l’accueil touristique.

Désormais, le tissu, par l’action de ses défenseurs essaie de se défaire de son étiquette doudouiste et leurs efforts semblent porter leurs fruits.

Des ventes un peu plus marquées

Lors de ces deux jours, les commerçants qui vendent les tissus constatent un regain d’intérêt et des ventes en hausse.

Je constate que nous en vendons beaucoup plus et c’est une bonne chose. Sans créer de polémique, nous n’avons pas de mal à porter des tissus africains alors pourquoi ne pas porter ce qui vient de chez nous.

Par ailleurs, le madras a encore la côte chez les artistes et notamment les danseurs et danseuses de Bèlè qui en font notamment des grandes jupes. Pour le reste, le port du tissu reste assez saisonnier. Un fait que le collectif ne désespère pas de changer.

Nous avons demandé à tout le monde de mettre du madras pour les Journées, au travail, à l’école, partout et de nous envoyer des photos sur les réseaux. Et ça marche pas trop mal. D’ailleurs, nous sommes d’accord pour augmenter les Journées à une semaine, nous avons des demandes de personnes qui veulent se replonger dans la tradition, donc nous pensons à créer un événement pour les grandes vacances.

En attendant, plusieurs temps forts sont prévus, un show mode ce vendredi soir dès 19h, puis un village Madras ce samedi 17 mai à Saint-Joseph.