Brumes de sable, hausse des consultations médicales et des hospitalisations
Ces derniers jours, les brumes de sable ont rendu l’air difficilement respirable dans l’archipel. La conséquence, une hausse des consultations médicales, notamment pour l’asthme et la toux, et des hospitalisations.

La brume de sable a persisté encore ce mardi (3 juin) dans l’archipel et avec elle son lot de complications pour la santé. On constate des passages plus fréquents chez le médecin, des hospitalisations en hausse, notamment pour les personnes à risques, comme l’atteste le professeur, Chantal Raherison, chef du service de pneumologie au CHU.
On a une augmentation des consultations, notamment pour asthme et pour de la toux, des personnes qui toussent et qui sont gênées. Et on a aussi plus de patients qui sont hospitalisés pour des crises d'asthme ou pour une aggravation de leur état respiratoire quand ils ont déjà une maladie qui est connue. Ils sont moins bien, ils sont plus gênés pour respirer et on a un peu plus d'infections. Les patients, ils ont de la toux, ils ont des glaires dans la poitrine. Ils disent, j'ai la mauvaise grippe, mais en ce moment, ce n'est pas la grippe.
« Gêné pour respirer »
Chantal Raherison conseille aux personnes sensibles et vulnérables de restreindre certaines activités et de consulter leur médecin sen cas de symptômes.
Je pense qu'effectivement, il faut leur conseiller d'une part d'éviter de faire de l'activité physique en plein air. Ça va aggraver les choses. Et deuxièmement, de ne pas hésiter à consulter leur médecin pour, s'ils sont asthmatiques, renforcer le traitement de fond pour l'asthme. Et s'ils ne sont pas asthmatiques ou une autre maladie, il faut s'assurer qu'il n'y ait pas un début d'infection respiratoire. Parce que nous, ce que l'on voit à l'hôpital, c'est que les personnes, elles arrivent un peu trop tard. Des fois, elles se disent finalement c'est la brume de sable. J'attends, ça va passer. Et puis la situation se dégrade. On est plus gêné pour respirer, on est plus essoufflé, mais là, il faut consulter.
Médecin traitant ou urgences
Mais qui consulter ? La réponse du professeur Chantal Raherison.
Ça va dépendre de comment se sentent les patients et puis des délais de consultation. Quand on est gêné pour respirer et qu'on appelle son médecin traitant, normalement, il devrait pouvoir vous recevoir rapidement, c'est-à-dire dans moins de 48 heures. Si le médecin traitant n'est pas en capacité de vous recevoir rapidement, vous pouvez effectivement venir aux urgences parce que vous êtes gêné pour respirer, pour qu'on évalue la gravité. Parce que ce n'est pas facile quand on est patient de savoir si c'est grave ou si ce n'est pas grave. Dans le contexte actuel, il vaut mieux consulter à tort, et si ce n'est pas grave vous allez repartir à la maison, plutôt que d'attendre et d'arriver au dernier moment.
A noter que la qualité de l'air était encore mauvaise ce mardi (3 juin), la situation devrait s'améliorer demain, selon les prévisions de Gwad'Air.
√ Rejoignez notre Chaîne Whatsapp, RCI INFOS GUADELOUPE, pour ne rien rater de l’actualité : cliquez ici.